ecoconception web 

En 2019, le secteur du numérique était responsable d'environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).

En 2025, et au vu de l'évolution du numérique, on estime que les émissions mondiales de GES du numérique atteindront 5.5%. Si l'univers numérique était un pays, il serait le 5ème plus gros émetteur mondial de GES, et cette proportion ne va faire qu'augmenter !

Il est important de se tourner vers l’écoconception web.

Qu'est-ce que l'écoconception web ?

L'écoconception est une démarche d’amélioration. Elle vise à trouver un équilibre entre le niveau de performance à atteindre pour la solution numérique et la quantité de ressources informatiques nécessaires pour atteindre cette performance afin de les réduire. Cette démarche spécifique permet de réduire l’empreinte des ressources de la solution numérique. Une réduction de ses effets négatifs sur l'environnement tout au long de son cycle de vie tout en s'efforçant de préserver ses qualités et performances.

Contrairement à une démarche de performance, l'écoconception web cherche l'efficience : en faire autant avec le moins de ressources possible, éviter le surplus de fonctionnalités inutiles. En résumé : sobriété et simplicité sont les maîtres mots.

L'écoconception est une démarche volontaire, très valorisante pour l'image d'un organisme ou d'une entreprise et qui permet de communiquer son engagement pour l’environnement.

Sensible aux enjeux écologiques : mon site est éco‑conçu

Les avantages d’un site écoconçu

La question de l'avantage d'un site écoconçu par rapport à un site web basique est intéressante. Pourquoi choisir de faire un site dans une démarche d'écoconception web ?
Il faut tout d'abord garder à l'esprit que la démarche d'écoconception ne se limite pas seulement à un site web en lui-même. Les retombées sont bien plus importantes et touchent tout l'écosystème digital de la matière première aux produits finis.
  • Amélioration de l'image de marque de l'entreprise en s'inscrivant dans une démarche RSE engagée. Conforme avec la loi REEN.
  • Respect des normes et standard du web assurant une compatibilité optimale avec les navigateurs web et les différents terminaux.
  • Site avec une expérience utilisateur adaptée et homogène sur divers appareils.
  • Site avec des performances optimales et moins énergivore en ressources. Un geste pour l'environnement avec une diminution considérable de son empreinte écologique.
  • Site inclusif pour garantir l’accessibilité à un public plus large.
  • Site léger, réactif et rapide à charger améliorant l’expérience utilisateur (même avec une connexion réseau faible).
  • Simplicité, sobriété et ergonomie. Expérience utilisateur optimisée grace à un parcours simplifié et intuitif. (Green UI/UX)
  • Un site qui va à l'essentiel avec des fonctionnalités utiles.
  • Réduction de l'obsolescence des terminaux utilisés pour accéder aux sites et préservation de la batterie du terminal.
  • Optimisation du référencement naturel.
  • Diminution de la dette technique et donc du coût économique et de maintenance.

Les techniques en écoconception web

Les techniques mises en place sur le design, le contenu, le développement et l'hébergement permettent de rendre un site web plus léger, plus rapide, utilisant moins de ressources et moins de requêtes. Elles réduisent le nombre de cycles processeurs et la mémoire vive du terminal, la taille de stockage et la performance réseau.

Cependant, ces phases de conception ne représentent que 30 % à 40 % du potentiel de réduction d'empreinte. Le plus important est à mener en amont du projet avec comme par exemple :
réduire la couverture et profondeur fonctionnelle du site web à l'essentiel, choisir des technologies adaptées au besoin.

Eco-concevoir les services numériques pour réduire leurs besoins en ressources.
  • En adaptant la bonne technologie pour un projet.
  • Éviter les animations inutiles.
  • En alimentant vos serveurs avec des énergies renouvelables.
  • Choisir un hébergeur « vert » proche des internautes.
  • Opter pour un hébergement mutualisé.
  • Privilégier un hébergement mutualisé qui permet de partager les ressources d’un serveur entre plusieurs sites web.
  • Optimiser le temps de réponse.
  • Éviter les technologies gourmandes en ressources.
  • Éviter le surplus de fonctionnalités.
  • En rendant le site inclusif pour garantir l’accessibilité à un public plus large (rétro-compatibilité, terminaux, navigateurs, handicaps, réseau...).
  • En compressant et "minifiant" les fichiers sources.
  • En optimisant la qualité et en compressant les images.
  • En évitant le surplus de média comme les vidéos HD en autoplay, afficher le flux des réseaux sociaux sur le site.

Un site pollue !

"Chaque octet a un impact dans le monde réel" - collectif GreenIT

Devenu omniprésent dans notre quotidien, il est difficile de se rendre compte de l'impact du numérique, et de sa pollution invisible, dans le monde qui nous entoure.

Les impacts du numérique sont de différents ordres mais il faut savoir que c'est la fabrication des équipements et terminaux (datacenters, téléphones, PC, télévisions, tablettes...) qui ont le plus fort impact.
  • En consommant l’électricité du serveur qui l’héberge.
  • En consommant des matières et énergies premières.
  • Par son activité.
  • Lors de son affichage sur le terminal des internautes.
  • Par la fabrication des terminaux pour y accéder (téléphones, PC, tablettes...).
  • Par la fabrication de bâtiments (datacenter).
  • Par les équipements associés (serveurs, switch, groupes froids, onduleurs, groupes électrogènes, etc.).
* source : https://www.greenit.fr/empreinte-environnementale-du-numerique-mondial/